::SAN FRANCISCO 1966/1969::
Aujourd’hui ,expo au musée de la pub ,pour les derniers jours de "Psy(k)é/Off The Wall.Affiches De San francisco 1966/1969"
Des affiches ,de la vidéo.
Suis content d’être là ,même si finalement ,tout ça est très fin XIXème/art-déco dans la mise en page et l’inspiration.Abstraction faite des couleurs (un scandale ,une débauche de couleurs.A l’époque ,ça se voulait psychédélique), on ne peut s’empêcher de penser à un Alphonse Mucha (il avait tout de même bien plus de classe).
Exhumer un truc tombé en désuetude et se l’approprier, le reprendre à son compte, le coup classique.On en connaît qui ont carrière comme ça.
On sent ça et là (dans les couleurs encore) s’annoncer les dérives et le mauvais gout des années 80.
J’aime beaucoup les expos et ce genre de retrospectives parce qu’elles constituent une sorte de témoignage d’une époque révolue.Retracer ,assister aux premices ,aux balbutiements d’une école de pensée , savoir pourquoi et comment est ce qu’on en est arrivé là.
Je retiendrai quand même une affiche d’un certain Muddy Waters ,ma favorite.
Les videos à présent .Plusieurs écrans disposés dans des salles contigues diffusent simultanément des documentaires de l’époque (un truc sur Timothy Leary- découvreur ou apotre du LSD-je ne sais plus au juste- ,un autre sur Janis Joplin et son groupe ,et un dernier enfin sur Jimi Hendrix-Rainbow Bridge ,le concert à Hawaii).
Les documentaires ,quel régal...-pour les raisons énoncées ci-dessus. « Janis Joplin » aura été celui qui aura le plus retenu mon attention.Omniprésents,l’alcool, son talent, ses fêlures (elle qu’on surnommait « le mec le plus moche du campus » pendant ses études ) , le mirage de la dope ,la confusion et l’intensité de l’époque..
Ces references m’ont faciné, adolescent.Je suis toujours surpris de voir à quel point elles m’apparaissent datées à présent.Il ne m’en reste, quand je me livre à un rapide inventaire, que l’intensité et le blues.Je garderai en mémoire la sauvagerie d’une Joplin un soir de scène.A coté ,mon cirque quand j’y pense ,m’apparais comme bien fade.
Assis à quelques pas de moi, deux quinquas fascinés en écoutent parler d’autres.On se remémore l’après-guerre ,ses quinze ans ,et toute une époque à jamais révolue.
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