.: .:SARAVAH:.

Aujourd’hui Kei & Keiko qui se sont occupées de monter les concerts de la tournée japonaise sont de passage à Paris..Il est depuis quelques jours question d’aller boire un verre pour l’occasion.Rendez-vous est donc pris aux Luciolles, vers Menilmuche.

Quand j’arrive, la bande est deja là au complet : Kei , Keiko, et le crew des Sanseverino au complet.Moi qui entendais juste passer faire coucou (le FefeFartWorld n’attend pas !), me voilà bientôt vissé à mon tabouret-à boire le moment à grosses goulées, comme il se doit.

Le hasard des choses fait que je me retrouve assis en face d’un monsieur d’un certain age, ami de stephane (Sanseverino).Pierre, se presente dans un premier temps comme suit :
« Je fais un peu de musique et d’image… ».

En guise d’un peu, j’apprends plus tard que le monsieur en question n’est autre que Pierre Barouh, qui a notamment écrit le cultissime « A Bicyclette » immortalisé par Montand.
Celui-là même qui a travaillé avec Baden Powell et consorts.Gulp.

Question image, Pierre, de passage à Paris (il vit au Japon), est sur le point d’attaquer la tournée mondiale de promotion d'un documentaire , tourné il y a quelques 35 ans .
Au Brésil.A l’arrache.Son premier film.

Il n’est question à l’époque précise t il, que de filmer de jeunes musiciens (inconnus alors),des amis du susnommé Baden Powell.Un truc « entre pote » quoi.

35 ans plus tard, il se trouve que les oisillons sont devenus des légendes.Dans le meme temps, le film est passé du statut de document confidentiel à celui plus improbable, de relique mythique d’un temps révolu.

Exumé par les japonais (mais ou vont ils chercher tout ce bon gout ?), Saravah vit actuellement un retour en grâce dans le monde entier.

IL est de ces destins qui forcent le respect.Il est aussi de ces rencontres dont on a du mal à croire qu'elles sont fortuites, tant elles se font l’échos d’un cheminement.(Je sais je radote mais quand même)

Avant que Pierre ne s’éclipse, il est enfin question du Brésil bien sur, du Japon un peu, de la difficulté d’etre pris au serieux en France quand on declare s’essayer à plus d’une discipline à la fois, et du paradoxe de notre époque :

C’est la premiere fois dans l’histoire de l’humanité, que l’évolution de la technologie permet au quidam lambda de se reapproprier ses moyens de production plutot que de l’asservir, oeuvrant ainsi bien malgré elle en faveur d’un retour à l’Artisanat.